Participants (dans l’ordre des inscriptions) : Françoise S., Sandrine, Alain Ch., Marc, Sébastien, Claire et Philippe, Nathalie et Michel H., Alex et Myriam, Olivier et Christine, Anita et Alain, Michèle et Guillaume, Claudine et Jean-Marc, Brigitte, Grégory, Ange, Rose-Marie et Michel R.
Encadrants : Alain 1 et Alain 2, Michel, avec Philippe en renfort qui est guide de haute montagne.
Connaissez-vous Saint Véran ? En fait, il y en a deux. L’un n’est plus à présenter ; quant à l’autre, il s’agit d’un village du Queyras, moins médi(-cal/-atique), mais qui se targue d’être « la plus haute commune d’Europe (2040 m) ». C’est de celui-ci que nous partirons.
Nous nous répartissons en trois groupes, selon l’allure et le mode de locomotion de chacun(e). Les skieurs « rapides », les « normaux » et les raquettistes. Les premiers seront bientôt hors de vue. Les autres vont voir leur caravane s’étirer tout au long de la longue marche d’approche (près de 10 km) jusqu’au lac de la Blanche, lieu de rendez-vous-pique-nique.
La météo est exceptionnellement belle. Malgré le froid piquant ressenti au départ du parking encore à l’ombre, le parcours s’effectuant entièrement à l’adret, nous avons tôt fait de faire disparaître doudounes et parkas au fond des sacs, pour profiter d’un soleil omniprésent toute la journée. Le vent, conformément à la prévision de Météo-France, ne doit pas excéder les 5-10 km/h en vallée. La neige, en revanche n’est pas aussi généreuse. C’est à peine si une vingtaine de centimètres de fraîche ont recouvert la couche marronâtre mélangée de sable tombée la semaine précédente et qui se laisse voir par endroits.
L’itinéraire suit pour l’essentiel la piste de ski de fond bien damée. La pente est douce. Nous avons tout loisir, en remontant la large vallée de l’Aigue Blanche, de contempler les montagnes environnantes : tête de la Cula, tête de Longet, pic de Farnéiréta, tête des Toillies, à droite ; pic de Château-Renard, Rouchon, pointe des Sagnes Longues, à gauche ; pic de Caramantran et Rocca Bianca, au fond. Tous ces sommets approchent ou dépassent les 3000 m : grandiose !
Nous faisons une halte aux anciennes mines-carrières de cuivre et de « marbre ». Au niveau du pont qui enjambe le ruisseau dans le même secteur, le groupe des « rapides » a mis le cap sur le Caramantran. Nous apprendrons plus tard qu’ils ont trouvé de la neige soufflée-glacée au sommet, du vent, mais une couche agréable à skier dans leur descente.
Le groupe n°2, parvenu au lac de la Blanche et avisant les pentes trop dégarnies menant au col de Saint-Véran, opte pour la montée au col Blanchet, sous la tête des Toillies, dont l’accès orienté au nord semble avoir gardé une bonne couche de poudreuse. Nous laissons au soleil près du refuge Michèle et Sandrine que nous retrouverons au pique-nique.
Une trace mène au col dans des pentes soutenues mais jamais inquiétantes au regard de la plaque à vent (perceptible au planté de bâton) qui s’est formée sous le col, lequel est bien (=trop) déneigé. Nous faisons les derniers mètres au milieu des cailloux. Le Viso majestueux, est bien là qui nous attend, et avec lui tout le versant italien et les sommets de la Haute-Ubaye. Le vent s’engouffre dans l’échancrure, causant de douloureuses onglées à certain(e)s. Température relevée au soleil : - 11° C !
Nous ne tarderons pas pour redescendre. Chacun(e) choisit sa surface de neige vierge, et il faut reconnaître que les sensations attendues sont bien au rendez-vous !
Tout le monde doit se retrouver à la Blanche. Claire distribue des muffins en forme de cœur qui honorent à merveille le saint du jour (Valentin, pas Véran !) et qui s’ajoutent aux goûteuses préparations de Michèle et Brigitte.
Las ! Les raquettistes n’en peuvent profiter, qui, leur dernière bouchée avalée, ont déjà rebroussé chemin en prévision des kilomètres qui les attendaient.
Le retour ne se résume pas, pour les skieurs, à la simple formalité de se laisser glisser le long de la piste, car des petits malins, au niveau de la chapelle de Clausis, avaient repéré, à l’aller, une variante plongeant vers la gauche qui révèle une très longue pente gavée de poudreuse (rançon de cette fantaisie : une remontée un peu laborieuse par un diverticule de la piste de fond...).
Voilà : compte-rendu un peu long, mais à l’image de cette très riche journée.
Michel
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire