Participants : Brigitte E, Françoise S, Ange, Annie L, Marie, Hélène P, Pierre, Michel, Philippe R, Annie R, Alain, Anita.
Dimanche 29 juin : nous partons d'Embrun vers 8 h pour arriver au parking à Termignon avant midi. Nous piqueniquons au parking, pas très adapté : il n'y a même pas un banc. Il n'est pas encore midi quand nous commençons à marcher. La montée se fait d'abord au soleil, il fait très chaud. Mais assez vite nous entrons en forêt, où nous devons chercher un peu : les sentiers ont changé depuis l'édition de la carte. Comme on est parti tôt, nous avons le temps de faire le détour par le Lac Blanc. Annie et Ange ne nous suivent pas et prennent le chemin direct jusqu'au refuge du Plan du Lac.
Nous prenons un "raccourci", hélas très raide et plein d'arbres tombés. Au bout du sentier, il y a un troupeau avec des patous, ce qui nous oblige à monter tout droit dans un pré très pentu et en plein soleil. Quand nous arrivons enfin au Lac Blanc, nous sommes assoiffés. L'eau du lac n'est pas froide mais un régal pour nous rafraichir ! Nous retrouvons Annie et Ange bien installés à la terrasse du refuge avec une bonne bière, nous les imitons tout de suite après cette première journée de 1200 m de dénivelé et 5 h de marche.
Lundi 30 juin : nous partons vers 7h30 du refuge par beau temps, mais l'orage est annoncé pour cet après-midi donc nous voulons arriver au Fond des Fours avant ! La première partie est très agréable parmi les tapis de fleurs. Nous faisons le plein d'eau au refuge de la Femma et continuons vers le Col de la Rocheure. Il y a déjà pas mal de nuages et nous y trouvons le lac de la Rocheure encore bien gelé et partiellement enneigé. Le soleil joue à cache-cache avec les nuages et parfois il y a quelques gouttes fines. Nous décidons quand-même d'y piqueniquer car après le terrain ne s'y prête pas trop. La vue est magnifique avec la danse des brumes, du soleil et la neige.
Nous continuons sur un terrain un peu exigeant : rochers, névés et brouillard ne nous facilitent pas le passage. Mais de temps en temps il y a le soleil qui perce et nous arrivons au refuge du Fond des Fours en même temps que les premières gouttes. La terrasse du refuge est un peu humide et Brigitte fait une sorte de grand écart glissé et se fait mal aux genoux, qui plus tard seront bien gonflés.
Une fois installés au refuge, l'orage éclate et nous sommes contents d'être à l'intérieur après 1050 m de dénivelé et 6h de marche.
Nous essayons de convaincre la gardienne de nous servir le petit déjeuner à 6h30 au lieu de 7h, car d'autres orages sont annoncés pour demain après-midi. Elle nous dit que sur sa météo (laquelle ???) il n'y a pas de pluie annoncée, juste un peu de nuages et donc le petit déjeuner se fera à 7h. Elle nous explique le passage du Col des Fours, où il reste encore pas mal de neige, et après le sentier à prendre car un pont a disparu.
Mardi 1 juillet : 1150 m dénivelé, 7h30 de marche. Nous partons par grand beau temps direction le Col des Fours. Une longue étape aujourd'hui, donc Brigitte décide de descendre à Val d'Isère (2 h de descente) avec deux gentils Hollandais qui ont également dormi au refuge. Elle regardera comment vont ses genoux blessés pour faire le choix entre aller voir un médecin ou nous rejoindre le lendemain aux Evettes depuis Bonneval. Nous arrivons au Col des Fours et prenons tout de suite l'option Pointe des Fours, vite fait, il faut profiter du beau temps ! De l'autre côté du col il y a en effet encore pas mal de névés à traverser avant d'arriver à la route du Col de l'Iseran, que nous suivons pendant un petit km à cause de la passerelle et du sentier disparus. Nous rejoignons le sentier qui monte pour après se transformer en sentier en balcon, ce qui ne veut pas dire que c'est plat ! Nous trouvons un magnifique endroit pour le piquenique avec vue sur les montagnes et glaciers du Dôme du Grand Fond et l'Albaron. L'envie de faire une petite sieste est là, mais Alain ne fait pas confiance aux nuages au loin et nous incite à partir. Le sentier en balcon est encore long, très long, avec des montées et descentes sans fin. Et hélas, la météo de la gardienne du Fond des Fours n'était pas correcte, car la pluie nous rattrape une bonne demi heure avant le refuge du Carro. (heureusement sans orage ! ) En plus, il y a quelques torrents à traverser, de quoi se mouiller d'avantage les pieds. Nous sommes tous bien mouillés, mais les derniers arrivés sont trempés car il pleut de plus en plus fort. Mais le soir le soleil revient, ce qui nous permet de sécher un peu les vêtements sur la terrasse.
Brigitte nous laisse un message : elle est bien arrivée à Val d'Isère, a fait du stop jusqu'à Bonneval et nous rejoindra demain au refuge des Évettes par le chemin le plus court. Elle a mal aux genoux mais peut marcher. Ouf !
Mercredi 2 juillet : 1050 m dénivelé, 7 h de marche. Comme il fait beau nous choisissons l'option Col des Pariotes, après renseignements auprès du gardien qui nous dit que ça passe bien. Il faut quand-même chercher un peu, le trajet est hors sentier comme il est relativement neuf : le Col des Pariotes était en glacier avant. Nous suivons les cairns par des blocs, des névés et des dalles glissantes car mouillées. Le terrain n'est pas facile, mais nous arrivons au col sans trop de problèmes. De l'autre côté, il faut en descendre aussi ! Un peu de recherche, des cairns et nous zigzaguons entre dalles, blocs et névés jusqu'au sentier qui mène aux sources de l'Arc, que nous suivons jusqu'à Écot, où nous piqueniquons. Le ciel devient menaçant, quelques gouttes nous font hésiter : prendre le sentier facile ou monter par les gorges de Reculaz au refuge des Évettes ? Le gardien du Carro nous avait dit que les gorges étaient pratiquables depuis une semaine, il ne faut pas qu'il reste de la neige. Mais il ne faut pas qu'il pleuve non plus. Le retour du soleil convainc Alain, et nous partons pour les gorges. Magnifique parcours, rocheux, blocs, fleurs, quelques passages où il faut mettre les mains et qui sont sécurisés par des câbles, tout pour plaire au montagnard. Une partie du groupe visite le "pont Romain" en haut, et nous arrivons au refuge des Évettes où nous retrouvons Brigitte qui a l'air en forme : elle va voir le Lac des Évettes. Le refuge est vieux et en mauvais état : fenêtres cassées, un dortoir sans fenêtres que nous refusons, toilettes qui puent terriblement...
Mais nous sommes contents de nous retrouver tous ensemble et discutons des projets pour demain : Annie a des ampoules sous les pieds (chaussures toujours mouillées), Brigitte a peur pour ses genoux et finalement nous décidons : ceux de la voiture de Ange, Annie, Brigitte et Françoise descendront à Bonneval et prendront le bus là, les autres continueront comme prévu par le chemin en balcon jusqu'à Bessans où ils prendront le bus pour Termignon.
Jeudi 3 juillet : 450 m dénivelé positif, 1250 m dénivelé négatif, 4h30 de marche. Nous partons tous ensembles, pour se dire au revoir à l'embranchement des sentiers : 4 descendent à Bonneval et le reste continue par le sentier en balcon vers Bessans. Comme toujours le balcon est vallonné et le sentier pas toujours très clair. Après pas mal de descente, il faut remonter partiellement en station de ski, ce qui n'est pas trop gênant. Le sentier se poursuit parmi les prés fleuris pour descendre vers Bessans, où nous voulons traverser le torrent Ribon par le pont. Mais hélas, le pont a été enlevé et des ouvriers y font de gros travaux : pas moyen de traverser le torrent à cet endroit sans pont ! Alain parle à un des ouvriers qui dit que cela fait 5 mois que c'est comme ça... ils auraient eu le temps de mettre un panneau !
Donc il ne nous reste qu'une solution : prendre la route sur 1 petit km pour aller à "la Bessanaise" et prendre le pont sur la départementale. Comme le trajet est plus court ainsi, nous prenons un bus plus tôt que prévu en face du centre de vacances "la Bessanaise". Nous retrouvons les voitures au parking et partons direction Embrun. Mais pas sans nous arrêter pour prendre un café et manger une glace...bien méritée après ce trek magnifique !
Anita