Participants : Hélène, Patricia, Sabine, Alain, Ange, Patrick, Michel
Encadrants : Patricia, Alain, Michel
Les prévisions météo nous faisaient entrevoir une fenêtre de beau temps dans le secteur du Lautaret. Pari risqué d’autant que certains participants avaient fait l’expérience précédemment de randos au Pic Blanc par « jour blanc », ou pis, dans le brouillard, et ils tendaient un peu le dos.
Nous nous garons à proximité du paravalanche et levons les yeux vers les cimes : la fameuse pyramide blanche est invisible, noyée comme toutes les montagnes environnantes sous une épaisse couche de nuages. Nous démarrons nonobstant.
Nous nous trompons de vallon de montée, et prenons par la gauche, en direction de la route menant au col du Galibier. Elle est repérable à ses longues branches plantées à la verticale qui la jalonnent en prévision du passage de la fraiseuse de déneigement. C’est toujours plus joli que les pylônes et les câbles à haute tension de l’itinéraire normal !
Nous la rejoignons bientôt. C’est déversant, la neige est très dure et la visibilité est en berne.
À ce moment choisit d’apparaître, d’abord timidement, puis se faisant de plus en plus de place entre les nuées... le soleil. Bientôt tout le ciel vire au bleu. Youpee !
Dans des pentes débonnaires et sur une couverture neigeuse bien lisse qui ne demande qu’à s’assouplir dans une paire d’heures, nous atteignons la crête symbolique séparant les Alpes du nord et celles du sud.
Le versant savoyard est envahi d’une mer de nuages. La face est de notre pic se dresse éclatante devant nous, justifiant pleinement son nom. Plus que quelques centaines de mètres et on y sera. La pente est sérieuse (entre 35 et 37 degrés), mais la trace bien marquée.
Mis à part une petite frayeur que s’offre une de nos participantes en effectuant une conversion, tout se passe bien et nous touchons le sommet aux environs de midi.
La météo annonçait du vent à 5 km/h ; elle s’est trompée : le vent est nul, et nous décidons de pique-niquer sur place en compagnie du seul skieur rencontré, un Écossais très sympathique : voilà pour la « surfréquentation » attendue.
Panorama somptueux à 360° : Combeynot, Écrins, Meije, Râteau, Aiguille d’Arves, Grand Galibier ; ils sont tous au rendez-vous. Gâteaux et génépi ajoutent au plaisir de la contemplation. On se remet de la crème solaire.
La descente est amorcée dans une neige d’abord ferme, puis passant de moquette rase à moquette aux poils de plus en plus longs et humides ; mais le bonheur !
Le tableau était trop idyllique : on risquait de ne rien avoir à raconter...
Dédaignant l’itinéraire de montée autant que celui de la voie normale, nous nous engageons sur un plateau incliné auquel fait suite un couloir invisible d’en haut, mais pentu à 45° et surtout déneigé dans sa partie basse. Trop tard pour se raviser, quand le vin est tiré...
La neige est heureusement très ramollie, et la descente s’accomplit sans casse jusqu’au point de déchaussage. Nous portons sur une centaine de mètres avant de pouvoir remettre les skis et regagner nos véhicules au terme d’une longue glisse à travers les pâturages.
Michel Reynaud
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