vendredi 3 janvier 2020

Lundi 2 janvier 2020 - Tour de l’Aiguille Large (2857) Randonnée à ski proposée par Michel (sur une idée de Patricia et Alain) Dénivelée : 1030 m

11 participants : Florence, Françoise, Hélène, Magali, Nathalie, Patricia, Alain, Ange, Jean-Michel, Nicolas, Michel
Encadrants : Patricia, Alain, Michel


Pour la première randonnée de l’année, nous avons placé la barre très haut : le tour de l’aiguille Large. Parmi les « cent plus belles », elle figure assurément dans le peloton de tête.

Nous nous garons à la Barge, en haute Ubaye.
Je ne passe jamais dans ce hameau sans avoir une pensée émue pour ma grande-tante qui y fut institutrice dans les années 19**. 
Plus d’école aujourd’hui, bien sûr ; des maisons abandonnées pour la plupart ; sur la façade de l’une d’elles, reprise comme résidence secondaire, subsiste un magnifique cadran solaire ; une chapelle, Notre-Dame des Neiges la-bien-nommée, rénovée par les soins d’une association de préservation du patrimoine ; voilà en résumé le tableau charmant et désolant que l’on peut brosser de la Barge.


Nous traversons l’Ubaye et suivons au pas de charge, pour nous réchauffer — il faut dire qu’il règne dans ce fond de vallée une température de — 9°C ! —, la rive gauche de la rivière. 

Au droit de l’église romane isolée de Maurin, nous mettons le cap au sud-est pour remonter le vallon de Mary. Quelques lacets tracés dans la forêt pour les besoins de l’ancienne carrière de « marbre vert » nous font rapidement émerger dans le plein soleil. L’horizon s’ouvre, les figures des aiguilles Pierre-André et Large qui dominent le vaste vallon semblent nous souhaiter la bienvenue. Dire que c’est là-haut que nous serons tout à l’heure !

Une fois atteinte la bergerie Supérieure de Mary, quand nous bifurquons vers le vallon de Marinet, la pente devient plus raide. Nous passons sans presque leur accorder un regard à côté des lacs enneigés et du glacier rocheux du même nom et montons en direction du col Large. 


Le vent a beaucoup soufflé qui a bien décapé la neige pourtant tombée en abondance — et il continue de le faire. Aussi reporterons-nous notre visite au sommet de l’aiguille à une autre fois, de même que nous abandonnons l’idée de pique-niquer au col au profit d’une situation plus abritée en contre-bas. 


Les rafales jouent malicieusement avec nos peaux et leur film de protection ; nous ne passons guère de temps à les maudire avant d’entamer la descente dans une neige cartonnée ou délicieusement souple selon les expositions. Mais que c’est beau ! Le cirque blanc des cimes de la Large, du Peigne, de la Gélinasse et de la Pierre-André, au quartzite crème ou orangé, forme, sur un fond céruléen sans tache, un magnifique écrin à nos évolutions.


Au pied de notre « Dent du Géant » ubayenne, quelques gros blocs vont abriter notre casse-croûte, agrémenté des gâteaux de Patricia et du chocolat d’Hélène et de Magali. Des coqs en pâte ! Des spectateurs privilégiés dans les loges de la Scala : le vallon de Mary s’étend, grandiose, à nos pieds, couronné par tous les 3000 du secteur.




Il est l’heure de repeauter et de dire au-revoir au soleil. Nous contournons la base de la Pierre-André pour nous élever vers le col de Miéjour (2658 m). Là, une descente continue va nous mener à la conclusion de notre voyage, à travers le vallon dénudé de Teste puis la forêt qui domine la Barge. 



Le premier cité offre des pentes larges et variées à nos artistes. Chacun(e) peut choisir son tracé, mais là aussi le vent a bien diversifié les consistances, béton ou poudre : on s’éclate ou on serre les fesses, c’est selon. 


Point d’alternative en revanche pour la descente en forêt. Si la neige y est poudreuse à souhait, la pente est radicalement plus sévère : 35° sur 400 mètres, d’autant que des mélèzes facétieux s’ingénient à couper nos trajectoires au mauvais moment... Le bilan reste largement positif.
Avec le soleil retrouvé, nous voilà revenu(e)s au pont de La Barge. 


Le retour vers la civilisation est bien difficile, surtout quand on doit traverser la station de Vars à l’heure de la fermeture. Qui dit civilisation dit heureusement, pour se réconcilier avec elle, bulles de bière ou de gazeuse généreusement dispensées à l’Athéna Palace.


Michel R.

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