mardi 30 avril 2019

30 avril 2018 : Il y a un an notre ami Rémi nous quittait...





"il y a un an la montagne nous prenait Rémi. 

Cette montagne qu'il aimait tant. 
Le temps passe vite, trop vite, mais son souvenir ne s'estompe pas.

Rémi, même si tu n'es plus là, tu restes présent dans nos cœurs et, par la pensée, tu continues à participer à toutes nos sorties." 

Guillaume





dimanche 28 avril 2019

Samedi 27 avril 2019 - Col de Marinet (2787 m) Dénivelée : 875 m Randonnée à ski proposée par Michel R.

10 Participants : Anita, Dominique, Nathalie, Patricia, Sabine, Alain 1, Alain 2, Arnaud, Daniel, Michel
Encadrants : Patricia, Sabine, Alain 1, Alain 2, Daniel, Michel


Bonjour.

Les pentes bien orientées, bien enneigées, bien rapprochées (des parkings) se faisant rares, nous avons jeté notre dévolu sur le vallon de Mary au départ de Maljasset, en haute Ubaye.


Le portage de départ est symbolique (10 mn). Ce qui n’était pas prévu, c’est qu’un peu plus haut, là où l’exposition, et donc l’ensoleillement, sont différents, notre progression va s’effectuer sur quelques centaines de mètres dégarnis : nous revêtons alors la livrée de porteurs et de saute-ruisseaux ; il faut croire que le bonheur à venir doit se mériter ! 


Mais les petites chutes de neige de la veille et de l’avant-veille ont remis à neuf la virginité des étendues d’altitude ainsi que des sommets, plâtrés à souhait comme au cœur de l’hiver.


Le vallon de Mary, qui conduit au col homonyme, est comme un tableau posé à plat, large, infini. Tout porterait le randonneur à trouver sa traversée monotone, mais c’est sa sauvage beauté qui prévaut, « carré blanc sur fond blanc », encadré, au sens littéral du terme par des barres et des crêtes de roches multicolores où dominent le vert des schistes andésitiques (ancien fond océanique) et l’ocre ou l’opale du quartzite, le tout sous une voûte intégralement azurée : les uns renforcent les autres. En son centre s’étire le fusain, comme une rayure, de notre trace. La quatrième dimension — le temps — est oubliée. L’image semble fixe. Lorsque le regard s’attarde, on voit qu’elle est animée, les points noirs qui suivent la médiane bougent au ralenti.



Le col de Mary est atteint, nous allons passer en versant sud et en Italie. Avec le redressement de la pente, le trait rectiligne devient zigzag. En quelques dizaines de minutes, nous voici maintenant au deuxième col, celui de Marinet. 






Il est encore tôt, nous pourrions sans plus attendre descendre en direction du lac du même nom. Le groupe se scinde en deux : une partie désire prendre de l’avance pour remonter ensuite au col Large, trois cents mètres plus haut ; le gros des troupes préfère joindre l’utile (se sustenter) à l’agréable et reste là, face au soleil, à contempler les horizons. 


Face au soleil, mais... dos aux nuages qui, sans prévenir, ont envahi l’espace de notre retour. Un vent froid les accompagne. La perspective de redescendre dans un « jour blanc » qui n’aura plus rien de pittoresque nous fait remballer à toute vitesse notre matériel. Alain Ch. ouvre le bal et paye de sa personne pour fournir aux suivants les repères de ses virages. La pente est raisonnablement prononcée, la neige est poudreuse au début et 
progressivement plus lourde, mais la godille ou le christiania peuvent s’y exprimer pour notre plus grand bonheur. 


Afin de nous permettre de boucler la boucle et revenir au vallon de Mary, un couloir s’ouvre à notre droite. 39° de pente, mais la neige très souple 
pardonne bien nos quelques maladresses.
Dès lors, nous avons mangé notre pain blanc. Il nous reste à avaler le peu goûteux chemin de retour vers Maljasset dont les sections de portage ainsi 
que la neige rare, fondante et rebelle à la glisse composent un terne revers à la belle médaille de notre randonnée.

D’autant que... nos amis dissidents nous rejoignent au moment que les nuages ont choisi pour recommencer à s’espacer (Grrr !). 

Michel Reynaud 

mardi 23 avril 2019

Lundi 22 avril 2019 : Randonnée pédestre au Trou de l'Argent proposée par Guillaume. 700m de dénivelé.

11 participants : Guillaume, Michèle, Anita, Alain2, Dominique, Daniel, Florence, Philippe, Dieter, Alain1, Patricia.



Pour ce lundi de Pâques,Guillaume nous a proposé une très belle rando que certains connaissaient déjà et que tous ont eu plaisir à faire ou refaire. 
Départ confortable à 8h30 pour Sisteron. Les voitures sont garées tout près de la remarquable Clue de la Durance.



Il fait assez beau et il n'y a plus le vent désagréable qui soufflait fort ce matin à Embrun : nous apprécions beaucoup. 
La température est élevée, nous allons bien transpirer et ...nous déshabiller ! Pantacourt, short et même slip avec tee-shirt. Cela change des tenues de ski !

Après 600m environ de montée sur un sentier bien marqué -qui rappelle ceux que nous trouvons dans les calanques-, débute le parcours dans le "Trou de l'Argent".



Comme pour une via ferrata, des échelons en fer et des câbles sécurisent la progression.
Il faut se hisser, se baisser, se contorsionner et...allumer sa frontale. Un passage incite à nous dissocier du sac. C'est amusant et cela nous permet de travailler un peu la souplesse des articulations.





Les vues sur Sisteron encadrées par la roche inspirent les photographes...




La bonne humeur règne. 




Au sortir du "Trou" il reste à crapahuter en grimpant sur des barreaux et en laissant les bâtons sur les sacs car les mains sont indispensables. Toute petite via ferrata...
L'ascension se termine sur la crête, avec une très belle vue et ...un coin tout à fait propice pour un pique-nique. Le timing est parfait. 




Ce lundi de Pâques, 22 avril, se trouve être aussi l'anniversaire de Philippe que nous ne voyons plus beaucoup ces derniers temps qu'il passe avec Florence sur le chantier de leur nouvelle maison. 
Au moment du dessert, quand sortent les pâtisseries, il débouche une bonne bouteille de Clairette que nous apprécions tous. Florence a préparé pour l'occasion un délicieux fondant au chocolat.



N'étant pas pressés, nous lézardons le temps d'un petit début de sieste... Les échanges vont bon train, nous sommes si contents de nous revoir.



Après une heure quinze de pause pique-nique, nous prenons le chemin de retour, sur lequel la végétation est moins méditerranéenne. Moins de thym et plus de fleurs : hépatiques en quantité, primevères et violettes décorent le sentier qui descend assez rapidement.




Arrivés aux voitures, nous n'avons pas envie de nous séparer déjà. Nous allons arroser cette belle rando printanière (et l'anniversaire de Philippe) à la terrasse d'un café. 
En face de nous, sur la Clue, travaillent des ouvriers venus poser des grillages afin de sécuriser le rocher dont des blocs se sont détachés récemment.



C'est l'heure de rentrer, certains vers Aix, les autres vers Embrun où Dieter nous invite chez lui pour partager encore des bières. Dur-dur de se quitter après une si belle journée...





dimanche 21 avril 2019

Samedi 20 avril 2019 - Cirque du glacier Noir Dénivelée : 1250 m. Randonnée à ski proposée par Michel R.

Participants : Hélène, Patricia, Christine, Ange, Bernard, René, Yann, Michel
Encadrants : Patricia, Michel


Bonjour.

Le réchauffement climatique, pour qui en douterait encore, est une réalité que nous avons mesurée (dans tous les sens du terme).

Sur les topos notre course n’existe pas, du moins pas en tant que telle. Il faut aller la chercher sous l’intitulé Col de Coste Rouge (d’après Volopress, pente 45°, ski 4,2). Autrement dit, du sérieux. Mais du faisable. C’est la raison pour laquelle trois d’entre nous s’étaient munis d’un piolet et d’une paire de crampons. Las ! ces ustensiles n’ont pas eu d’autre utilité que celle de nous habituer à porter des sacs pesants.


Nous nous garons au pont du Ban (1850 m), à l’orée du Pré de Madame Carle. Pas mal de voitures ont précédé les nôtres, mais leurs propriétaires sembleront s’être volatilisés durant la journée, et nous aurons l’impression d’être à peu près seuls tant notre terrain de jeu est vaste.



Le froid est mordant, mais ça ne va pas durer : dès l’arrivée du soleil, T-shirts et mains se dévoilent ; il fait maintenant trop chaud : ça ne va pas durer non plus. 


Christine et Bernard, moins pressés, nous enjoignent de ne pas les attendre : ils vont cheminer à leur allure et nous les récupérerons à la descente. Marché conclu : le terrain est sans risque, et on peut rester en visuel très longtemps.


Le coup d’œil vaut le voyage. Dans la partie basse du glacier, nous sommes dominés par le pic Coolidge, le Fifre et la Barre des Écrins. « Incroyable que ce soit à plus de 4000 m, s’étonne un de nos randonneurs. Ça paraît si près ! »


Après la (dis)jonction des deux parties du glacier, les faces nord défilent devant nos yeux ébaubis : Pelvoux, pic Sans-Nom, pic du Coup de Sabre, et les Ailefroide, reconnaissables à leur insolite glacier suspendu.


Nous voici en vue du cirque glaciaire. Mais... le couloir neigeux menant au col de Coste Rouge est lui aussi... suspendu ! Une barre rocheuse le disjoint maintenant du glacier, et le déficit d’enneigement n’est pas seul en cause : c’est le glacier lui-même qui a perdu en épaisseur et qui est « descendu » ! Le plus désolant n’est pas que nous ayons porté nos « crabes » pour des prunes, mais que plus personne ne puisse skier ce couloir avant la prochaine glaciation...


Nous montons au point maximal skiable du cirque (3075 m). Quelques rochers émergent. Nous les élevons illico à la dignité de sièges de pique-
nique. Les cimes aimantent les nuages. À chacun des passages de leur ombre, un vent glacial nous enveloppe.


Nous entamons la descente. Cent mètres plus bas, nous retrouvons Christine et Bernard. La neige est quasi vierge, ferme sans être dure et s’assouplit tandis que nous perdons de l’altitude. Les pentes sont en général modérées, voire nulles — conséquence aussi de la perte d’épaisseur du glacier.


Occasion est ainsi donnée, en matière de virages, de vérifier la validité des apprentissages effectués via les tutoriels d’internet...
Vers le bas, la neige est devenue très molle. Le parking est atteint aux alentours de 15 heures. 
Rien à ajouter, pas même des toasts à porter en l’honneur de cette belle journée, puisque cela fut fait, à Vallouise, à la terrasse d’un café.

Michel Reynaud 





samedi 20 avril 2019

Vendredi 19 avril 2019 : Couloir Nord du Grand Area (2869m). 1150m de dénivelé

6 participants : Hélène, Elodie, Ange, Michel, Alain, Patricia




 Mercredi dernier, du sommet de la Gardiole, le plus proche sommet paraissait aussi tentant que difficile d'accès. Les arêtes du Grand Area semblaient réservées à une élite. La consultation des topos nous a quelque peu rassurés : finalement il ne semblait plus aussi inaccessible.
Restait le problème de la météo qui restait plutôt pessimiste tout en consentant un peu de soleil en fin de matinée.



Un peu d'optimisme et une grande envie d'y aller et nous voilà partis pour Névache et le pont du Rately tout près duquel nous garons les voitures. 
Moins de 100m de portage après, nous chaussons les skis et suivons le sentier qui conduit au refuge de Buffère.



Le soleil joue à cache-cache avec les nuages et ne gagne pas souvent, hélas...
Petite hésitation...mais non, on continue. Les nuages ont enfin libéré le sommet que nous convoitons.
L'itinéraire nous conduit vers le col de Buffère (2427m). Il y fait froid. L'arête SW est proche, nous mettons les couteaux pour aller zigzaguer entre les rochers. Il y a de la place...



Un instant nous devons redescendre d'une dizaine de mètres avant de trouver un passage facile. Le sommet est tout proche, personne ne s'y trouve, nous pouvons nous y installer, ravis de nous y trouver.



La couverture de nuages se déchire...comme l'avait laissé entendre Météo Blue. 
Pendant le pique-nique nous prenons le temps d'apprécier les beaux panoramas, en même temps que les savoureux cookies qu'Elodie a apportés. Il y a aussi du Panettone au chocolat, tout ce qu'il faut pour reprendre des forces avant d'attaquer le couloir Nord par lequel  des Suisses sont montés, accompagnés par un guide.



La pente est bien raide et quand même un peu impressionnante, mais la poudreuse tassée autorise des virages faciles à négocier. De plus le soleil nous éclaire bien, la visibilité est très bonne.

Le bas de ce couloir, si impressionnant à regarder, est vite atteint. Nous continuons par une looonngue traversée afin de sortir de la zone d'éboulis.



Des passages nuageux nous incitent à faire des pauses en attendant de mieux y voir. Heureusement, Alain nous fait des traces qui nous permettent de skier plus facilement derrière lui. 
La neige est bonne.


Elle se ramollit de plus en plus mais chacun arrive à négocier ses virages. Les chalets de Buffère sont atteints, il ne reste plus qu'à descendre sur le chemin. Chasse-neige et dérapage, godille serrée pour les meilleurs, le pont est vite là. Une toute petite marche au milieu des perce-neiges et nous sommes aux voitures... Très contents de notre course !


Hélène et Ange nous invitent chez eux pour arroser cette belle journée avec des boissons au choix !


jeudi 18 avril 2019

Mercredi 17 avril 2019 : La Gardiole (2753m) face Nord. 1150m de dénivelé.

5 participants : Hélène, Ange, Dieter, Alain, Patricia.


La raréfaction de la neige que l'on ne trouve plus qu'en face Nord nous incite à fouiller cartes et topos afin de trouver une course adaptée...et jolie.
Bingo ! Celle du jour a ces qualités mais en plus c'est une découverte pour chacun d'entre nous. 
Nous quittons Embrun à 7h30 pour Névache que nous traversons afin de nous garer au départ de la course.


Après avoir salué nos amis Claude et Bruno partis du même endroit que nous pour la même course, nous commençons par du portage sur 600m et 70m de dénivelé. 
S'ensuit une montée en forêt avec des pentes sévères à 40° et plus, belle occasion pour parfaire sa technique des conversions.



Après cette montée soutenue sur 300m un splendide paysage nous attend. Hors de la trace les étendues sont vierges et d'un blanc immaculée. Nous enlevons les cales de montée sur ces pentes très douces.



Que de "Oh" et de "Ah" émerveillés devant tant de beauté ! Nous savourons la découverte de ces nouveaux paysages sur ces terres inconnues de nous.


La pente se redresse avec l'approche de notre sommet. Nous ne sommes pas nombreux mais nous faisons plusieurs traces ! Chacun à son tour met les couteaux qui sont indispensables pour les deux cents derniers mètres de montée.



Le panorama commence à s'élargir, les sommets avoisinants se montrent, le plus proche étant le Grand Area où nous avons envie d'aller faire un tour vendredi prochain...




Le sommet est enfin là, avec sa tour de garde, celle qui a dû lui donner son nom, révélant comme évidente son étymologie. Quel beau poste d'observation avec sa vue à 360° !



Nous passons en revue les sommets connus et cherchons à nommer les autres. 
Nos amis Daniel et Dominique sont déjà installés : partis une demi-heure avant nous, ils sont passés par le pic Longet avant de monter à la Gardiole.



Nous nous installons pour un pique-nique avec ce très beau panorama sur le massif des Ecrins : Meige, Pic Gaspard, Barre, Pelvoux..., ils sont tous là !
Moment très agréable mais il faut songer à redescendre car la température est particulièrement douce comme annoncé par la météo.


C'est une fabuleuse descente qui commence sur un divin velours de printemps. Seules les traces de nos amis sont visibles, mais vu l'immensité il reste largement de la place pour que chacun se trouve un itinéraire parfaitement vierge sur les pentes soyeuses.

La chaleur a un peu trop ramolli la neige qui devient un peu collante plus bas. Ce n'est pas grave, nous glissons moins vite mais sans problème.

Reste la partie la plus difficile : la descente dans les redoutables pentes de la forêt.
Chacun en vient à bout tout en perfectionnant sa technique du dérapage et des virages serrés entre les arbres. Certes, ce parcours conviendrait mieux aux raquettistes qu'aux skieurs mais  à cœur vaillant....



Nous pouvons même enchaîner de beaux virages sur la fin avant de déchausser pour un portage sur 250m qui débouche sur un magnifique parterre de "bulbocodium vernum".

La température est carrément printanière. C'est sur la terrasse de Dieter que nous allons nous désaltérer et passer un agréable moment devant des bières.

Belle découverte que cet itinéraire pour ce sommet que nous avions déjà gravi par la face Sud, au départ de Villard Latté.