samedi 27 juillet 2019

Du 12 au 17 juillet 2019 : tour des Combins, organisé par Sabine

Participants : Babeth (CAF Calanques Marseille Cassis), Bernard, Bruno, Christine, Claude, Daniel, Dieter, Hélène, Jean-François (CAF Besançon), Jenny, Rosine, Sabine



12/07 : Saint Rhémy, Hospice du grand Saint Bernard
Nous nous retrouvons en milieu de journée, pour pique-niquer, dans le joli village calme de Saint Rhémy en Bosses, au-dessus d’Aoste. Il fait beau, et pas trop chaud, pour la montée régulière, dans les alpages, qui nous conduit à la frontière suisse et au fameux hospice du grand Saint Bernard, toujours impressionnant dans son cadre austère. 
Il y a foule, rien à voir avec l’ambiance hivernale lorsque le col est fermé, isolé par la neige… Le repas proposé par les chanoines est un peu frugal, mais l’accueil très agréable et l’hébergement irréprochable.


13/07 : Hospice du Grand Saint Bernard, Mont Rogneux, Cabane de Mille
Grasse matinée pour cette seconde journée : le car postal qui nous descend à Bourg Saint Pierre (pour éviter le cheminement au-dessus de la route du col) ne passe qu’à 10h30. Nous démarrons donc en fin de matinée dans des forêts, puis des alpages à la flore exceptionnelle ; les rhododendrons, entre autres, sont magnifiques. Le sentier en balcon nous permet d’apercevoir les glaciers suisses du Mont Blanc (bassins d’Orny et de Saleina), les massifs du Ruan, des dents du Midi, du grand Muveran... 
Après le pique-nique, les plus ardents obliquent, par une montée raide, en direction du Mont Rogneux (3084 m), belvédère sur la vallée du Rhône, et le petit Combin qui apparaît, immaculé. Nous nous rejoignons à la cabane de Mille, neuve et avenante, adossée au mont brûlé dont certains feront l’ascension en tongs…



14/07 : Cabane de Mille, col des Avouillons, Cabane de Panossière
Départ à 8h, dans la fraîcheur, par un sentier en balcon qui ondule dans les alpages et les lacs ; d’aucunes ne résisteront pas à une petite baignade. Nous dépassons la cabane Brunet, dont la rôtissoire odorante en fait saliver plus d’un ; mais il faut poursuivre. 
Les plus vaillants franchissent le col des Avouillons, tandis que ceux qui préfèrent «s’économiser» traversent à niveau, pour converger sur la fameuse passerelle de Corbassière. C’est un spectaculaire pont de 190m, suspendu au-dessus de la moraine de l’énorme glacier de Corbassière (10 km de long, il est encore respectable…), lequel dévale tout droit du Grand Combin, large et majestueuse masse glaciaire qui nous domine à présent.
La cabane de Panossière est confortable et on nous y sert un excellent repas, même si l’humour du gardien n’est pas du goût de tous. La météo prévoit de la neige pour la nuit, qui sait ?

 15/07 : Cabane de Panossière, Fionnay, col de Tsofeiret, cabane de Chanrion.
Réveil à 5h30 pour un départ à 6h : il a neigé, 15 à 20 cm se sont accumulés sur la terrasse du refuge, il neige encore et nous sommes dans le brouillard. 
La traversée du col des Ottanes, à plus de 2800m d’altitude, nous semble hasardeuse et le gardien nous la déconseille. Nous choisissons donc de descendre sur le village de Fionnay, par un sentier superbe longeant un de ces « bisses » caractéristiques du Valais. Il cesse de neiger.
De Fionnay, le car postal nous emmène au pied du barrage de Mauvoisin, où nous aurions dû arriver du col des Ottanes. Une montée originale, dans des galeries creusées dans le roc, agrémentées d’explications circonstanciées sur la construction du barrage, nous permet d’accéder au barrage proprement dit. Le temps s’est dégagé, et c’est dans des paysages en noir et blanc, étonnants au cœur de l’été, que nous poursuivons notre périple. Nous franchissons le col de Tsofeiret (2704m), et basculons sur la cabane de Chanrion, point de croisement avec la célèbre haute route Chamonix-Zermatt.


16/07 : Cabane de Chanrion, fenêtre Durand, mont Avril, refuge de Champillon
C’est aujourd’hui la plus longue étape de notre tour : via la fenêtre Durand, nous repassons de Suisse en Italie, du bassin du Rhône à celui du Pô, pour nous rapprocher du grand Saint Bernard. De larges névés sont encore bien présents dans la montée, mais ils ne présentent pas de danger ; pause à la fenêtre Durand, passage historique entre Val d’Aoste et Valais pour les réfugiés, les colporteurs et contrebandiers de tout poil. Les plus courageux gravissent au passage le Mont Avril (3321m) qui offre un panorama époustouflant sur la face sud des Combins, le Cervin, le Mont Rose, la dent Blanche et même le Weisshorn… Puis c’est la longue traversée dans les alpages verdoyants (malgré le poids, nous achèterons du fromage), avant la remontée raide au refuge de Champillon. L’accueil est parfait pour les gosiers desséchés, les estomacs affamés, les jambes fourbues… Brava l’Italia bella !



17/07 : Refuge de Champillon, col Champillon, Saint Rhémy
Notre dernière étape commence par une montée courte mais sévère au col Champillon, avant de traverser, en balcon, les larges pentes d’alpages puis de forêts qui dominent Saint-Oyen. La vue sur le massif du Mont Blanc est magnifique. Nous rejoignons Saint Rhémy, et nous quittons à Saint-Oyen, après avoir partagé une dernière tournée de boissons fraîches.

Quelques souffrances, quelques longueurs bien sûr, mais un tour magnifique, facile et très varié ; la passerelle de Corbassière, la neige en plein été, le bisse du Val de Bagnes, les glaces « himalayennes » du grand Combin nous laisseront des souvenirs inoubliables !

           

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