Une malencontreuse chute -responsable d'une vilaine fracture au poignet- nous a privés de la compagnie d’Anita qui avait soigneusement préparé toute la logistique de ce magnifique trek.
Une méchante chute à vélo à la rencontre trop rapide d'un bus très inopportun a gravement blessé Michel et nous a également privés de sa compagnie...
Ouf ! la liste s'arrête ici...
Dimanche 7 juillet : montée au refuge des Souffles.
Départ à 9h d'Embrun.
Groupés en 3 voitures nous faisons route vers la Chapelle-en-Valgaudemar avec un temps splendide et nous garons à la sortie du village.
Il faut commencer par descendre légèrement sur le sentier longeant la rivière et en détournant les yeux des multitudes de fraises des bois mûres à point qui jalonnent le GR de la Valgaude.
4,7km plus loin,à Villar Loubière, nous entamons la montée au refuge des Souffles. Il fait chaud.
Il n'y a pas d'endroits pour s'arrêter sur le sentier qui grimpe régulièrement, c'est donc dans un virage du sentier que nous nous posons pour le pique-nique avant de repartir vers notre refuge.
Bières, douches, tarot, lecture, mots fléchés ou sieste, chacun prend ses marques afin de s'adapter au nouveau rythme.
Nous sommes répartis en deux tables pour le souper (soupe de lentilles et légumes, saucisses et pommes de terre, cake au pavot) qui se termine avec des "cailloux" trempant dans du génépi et commémorant un évènement survenu autrefois dans ce refuge . Hmmm !
Lundi 8 juillet : du refuge des Souffles au refuge de l'Olan.
Départ à 7h30 pour le pic Turbat (3028m). Le gardien, autant sympathique qu'original pose avec nous pour la photo de groupe.
Les yeux se régalent, il fait beau, le paysage est splendide.
Au col de Colombes nous allégeons nos sacs afin de gravir les 600m restant plus confortablement.
La fin de l'ascension demande quelquefois de mettre un peu les mains pour se sécuriser...
Le groupe se retrouve très heureux au sommet.
Nous pique-niquons au col et Alain nous autorise une toute petite sieste avant de repartir pour le refuge de l'Olan (2344m).
Notre chambre est au rez de chaussée mais il faut sortir pour aller aux toilettes. La douche est chaude pour les premiers, tiède pour les suivants...
Il n'y a pas beaucoup de monde et chacun retrouve ses occupations avant le repas servi sur une grande table. Tiramisu au dessert, nettement plus apprécié que le reste...
Nous nous couchons assez tôt, l'étape a été longue...
Mardi 9 juillet : refuge de l’Olan – refuge du Pigeonnier
Après une descente de 1200m (Pourtant, il avait l’air plus près, ce village !) du refuge de l’Olan à la Chapelle en Valgaudemar, descente ornée de plusieurs jolies cascades, certains en profitent pour faire des emplettes à l’épicerie, pour les futurs pique-niques, ou tirer de l’argent à la poste... Tous se délestent d’affaires inutiles, comme, par exemple, quelques vieilles chaussettes nauséabondes…
Le transfert en voiture vers le refuge de Gioberney permet une pause, mais il faut de nouveau faire chauffer les muscles pour monter vers le refuge du Pigeonnier.
Le pique-nique au lac du Lauzon est très vite expédié, car les premières gouttes commencent à tomber et les nuages laissent échapper des grondements menaçants. Ce petit coup d’adrénaline donne des ailes à quelques-uns, en particulier à Nathalie, qui se donne pour challenge d’arriver avant Alain 2 au refuge, prise sans doute par la griserie de la vitesse (comme son mari, mais à l’envers…)
La météo épargne toutefois tout le groupe, qui parvient au refuge avant la grosse ondée. S’ensuit une après-midi lecture, farniente, tarot…
Au repas, l’anniversaire d’Alain 1 est fêté à l’aide de bouteilles de rosé (il paraîtrait qu’une table en aurait consommé plus que l’autre, mais ce n’est peut-être que simples spéculations…), de chants plus ou moins faux, et d’une succulente tarte à l’abricot (cuisine du refuge à recommander).
Après toutes ces émotions, tous rejoignent assez vite le dortoir, où des ronflements attestent bientôt de l’état de fatigue des participants…
Mercredi 10 juillet : refuge du Pigeonnier – refuge de Chabournéou – refuge de Gioberney
Le beau temps revenu permet dès le matin d’admirer les sommets cachés la veille, ce qui ravit les trekkeurs, et quelques marmottes grassouillettes qui broutent autour du refuge.
Calés par un solide petit déjeuner, après la traditionnelle photo souvenir, voilà les Cafistes repartis pour une nouvelle randonnée, du style « montagnes russes », de 20km, 1600m de descente et 900m de montée cumulés, si on en croit le GPS d’Hélène.
Ce périple, passant par les cabanes de Gioberney et du Pis, nous permet d’admirer un long moment une superbe mer de nuages à la Caspar David Friedrich, pour le plus grand émerveillement de l’auteure de ces lignes (et pas seulement).
Au grand étonnement de l’organisateur, les randonneurs sont plus rapides que prévu, ce qui occasionne une discussion au sujet du lieu du pique-nique (refuge de Chabournéou ou pleine nature), discussion résolue très démocratiquement : pique-nique en pleine nature et pause au refuge, avec magnifique vue sur le Sirac, pour les amateurs de bière, café ou omelette…
La dernière descente tire un peu en longueur, heureusement sur un sentier très « roulant » et agréable, même si la remontée au Gioberney fait souffrir les jambes une dernière fois…
Un ultime verre dans un café de la Chapelle et il faut se séparer après ces quatre jours bien sympathiques !
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