Pointe de Serre...
Serre comme Michel Serres, notre
regretté philosophe, qui disait de la montagne :
"L'horizontal y devient
vertical, nos vieilles stabilités y bougent, changent tous les gestes et toutes
les conduites, se transforme le langage que nul ne comprendra s'il n'est pas
passé par là".
Serre, comme nos voitures qui se serrent
sur le parking de la piste (poussiéreuse) au dessus de Puy Saint-Eusèbe. Nous
marchons, entourés des premières couleurs de l'automne, rejoignant tout
d'abord Clot Bouffier, puis Clot l'Herbous, et la cabane de Reyssas
Serre, comme le lac de Serre-Ponçon, sur
lequel nous avons une jolie vue plongeante.
Peu avant le col de Reyssas, nous
coupons à gauche vers la crête de Vallon Pion.
Serre, comme la crête de la pointe en
question, qui me paraît bien trop escarpée pour ma cheville encore fragile. Il
paraît qu'à l'usage ce n'était pas si difficile. Sept téméraires se lancent
dans l'ascension, pendant que le reste du groupe s'abrite tant bien que mal
derrière la crête de Vallon Pion.
Serre, comme l'effet de serre, qui
devait nous promettre une chaude journée, mais nous grelottons sur notre
perchoir et décidons de redescendre au col de Reyssas pour pique-niquer.
Serre, comme les victuailles et boissons
à partager qu'on serre dans son sac et qui réapparaissent tout à coup, presque
trop abondantes. (comme d'habitude)
Serre comme le strap qui entoure ma
cheville à la descente, et comme l'expression un peu vulgaire "serrer les
fesses", de peur de se blesser à nouveau, ou serrer les dents, quand la
douleur revient quand même.
Mais tout le groupe rejoint, sain et
sauf, les voitures quelque temps plus tard.
Serre, homonyme de "tu sers à
boire", ce qu'ont fait Alain et Isabelle dans le jardin panoramique de
leur maison de Puy Saint-Eusèbe, sous le chaud (enfin !) soleil d'octobre, avec
pour animation les blagues scabreuses de Michel Huss, que la décence m'empêche
d'écrire ici...
Claire S
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