Il a plu toute la journée d'hier et même la nuit... Mais il a neigé en altitude et plus bas que ne l'annonçait la météo. Erreur que nous apprécions avec opportunisme.
Par contre la deuxième erreur concernant le ciel est moins savourée.
Erreur de quelques heures certes mais qui nous a valu une fin de montée dans le brouillard, le jour blanc et le froid.
Par chance, une trace était faite...pour la Ratelle. Exit notre objectif initial que nous changeons sans état d'âme, d'autant plus que nous ne sommes pas allés une seule fois sur cette crête depuis le début de la saison.
La montée dans cette trace est bien confortable : le paysage est splendide. Les arbres sont joliment recouverts de neige, tout est blanc et mystérieux. De plus, la température fraîche rend la montée peu fatigante. Nous sommes bien.
Au sortir de la forêt le brouillard vient de temps en temps nous perturber, si bien qu'au cours d'un regroupement nous nous posons la question : on continue ou on arrête ? Et à ce moment le voile nuageux se déchire et laisse apparaître le soleil qui rend enfin le relief visible. On continue donc...pour aller de Charybde en Scylla.
On ne voit plus rien et c'est à peine si on arrive à deviner où guider les spatules afin de rester dans la trace. Trace que l'on devine "au toucher" plus qu'on ne la voit. Et quand une trace de descente la perturbe, alors là c'est avec les yeux écarquillés qu'on avance. D'ailleurs, nos gentils traceurs ont dû avoir aussi peu de visibilité, ce qui expliquerait la trajectoire bizarre.
Nous ne sommes pas seuls dans cette infâme brouillasse : il y a des courageux...que nous trouvons au sommet d'un monticule (point côté 2434), et qui décident de s'arrêter. L'endroit est trouvé propice à un dépeautage par tous. Belle unanimité !
Commence alors une descente comme on ne les aime pas du tout, dans le brouillard et le jour-blanc. Alain passe devant. Ouf, merci ! Il est bien moins difficile de suivre quelqu'un....
Après quelques virages très peu gracieux malgré la qualité de neige pas-mal-du-tout, la visibilité revient, le beau Vallon Pellat se découvre entièrement, magnifique avec les parures de neige sur les arbres. Il n'y a plus qu'à profiter d'une descente bien agréable finalement.
A la cabane des Espagnols, nous suivons la piste de fond dont nous coupons les virages et glissons avec bonheur jusqu'en bas.
Pas des patineurs ou pas alternatif, le foyer de ski de fond est vite atteint. Et nous n'avons pas encore déjeuné. La salle hors-sac rendue bruyante par une affluence d'enfants, nous répondons avec plaisir à l'invitation de Nathalie qui nous propose de pique-niquer chez eux au Riou Clar avec Michel.
Nous quittons la Chalp sous un beau ciel bleu, lumineux, celui dont nous avons rêvé pendant la rando...
Curieusement, personne ne râle, bien au contraire. Est-ce l'effet des bonnes bières et de l'endroit très chaleureux où nous avons discuté un bon moment avant de nous séparer ?...
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