vendredi 28 juin 2019

Samedi 22 et dimanche 23 juin : bivouac au Lac Laramon et Pic du lac Blanc organisé par Anita et Alain


Participants : Guillaume, Michèle, Alain 2, Anita, Alain 1, Patricia, Dieter, Philippe, Florence, Nathalie, Michel H, Claire.





Bonjour, c’est moi, Grignote, la marmotte du troisième terrier rive gauche du lac Laramon, et je vous le dis messieurs dames, il n’y a plus moyen d’être tranquille ! Déjà, réveillées de notre hibernation, nous n’avions que quelques semaines de tranquillité avant l’arrivée des touristes. Et que je te piétine terrier et garde-manger, et que je parle fort, et que j’empeste la crème solaire et le saucisson… Mais, au moins, entre cinq heures du soir et dix heures du matin le calme revenait. 



Donc samedi dernier, vers dix-huit heures, alors que je grignotais deux soldanelles et une primevère pour l’apéro avec mon amie Brunette, nous avons vu arriver une cohorte d’humains chargés de gros sacs à dos ! Nous avons espéré qu’ils ne feraient que passer, mais non, les voilà qui s’installent ! Ils plantent leurs tentes, allument un feu, se mettent à sortir et à partager moult victuailles…


 Il y avait même un gâteau d’anniversaire pour une certaine Patricia, dont ils ne savaient plus si elle avait 69 ou 99 ans. Sans doute à cause de l’alcool, dont ils ne se sont pas privés non plus… Heureusement le froid a fini par les contraindre à regagner leurs tentes, et nous avons retrouvé un peu de silence. Mais nous nous sommes demandé avec angoisse combien de temps allait durer leur séjour parmi nous.


Le lendemain matin, les voilà debout avant 7h, plus moyen de faire la grasse matinée ! Et je rallume le feu, et je papote… 



Pire ! Deux de plus sont arrivés un peu plus tard avec des viennoiseries !  Horreur ! Avec ce ravitaillement supplémentaire, ils allaient sans doute s’installer durablement… Mais non, ils ont fini par charger leur sac à dos et par s’éloigner. Mais je n’étais pas dupe : ils avaient laissé les tentes, donc ils allaient revenir. D’ailleurs, l’un d’eux est revenu presque tout de suite, sans doute pour surveiller que nous ne chipions pas leurs provisions…


Bellesdents, qui habite au lac du Serpent les a vu passer, et les a suivi de loin, par curiosité. Elle m’a raconté qu’ils sont allés jusqu’au col du Grand Cros, puis ont suivi l’arête jusqu’au Pic du lac Blanc. 



Ils s’extasiaient sur le paysage et n’arrêtaient pas de mitrailler. On aurait dit qu’ils n’avaient jamais vu de montagnes ! Au moins, ce qui était comique, c’est quand ils s’enfonçaient dans les névés brusquement, avec un cri de surprise idiot ! Une est même restée coincée jusqu’à la taille ! Bellesdents s’en est roulée par terre. J’aurais bien aimé voir cela !



A la descente, ils se sont séparés en deux groupes, les classiques qui ont vite rejoint le chemin après un petit détour, histoire de, et les autres qui sont allés se fourvoyer dans les barres rocheuses au dessus du Serpent. Bellesdents s’est demandé si un ou deux allaient tomber. Cela aurait été amusant. Mais non, ils ont fini par trouver un endroit où passer.
Je les ai vus revenir vers midi, et, bien entendu, ils ont sorti leur pique-nique.



Mais à ce moment-là, peu importait, les autres envahisseurs étaient déjà arrivés… Et miracle ! Ils ont fini par démonter leurs tentes et par s’en aller ! Ce soir-là, avec Brunette, nous avons pu savourer notre tranquillité retrouvée. Mais, finalement, ils me manquent presque un peu. Les autres humains sont si prévisibles : ils arrivent, ils prennent la photo, ils pique-niquent, ils se trempent les pieds, ils font la sieste, ils repartent. Avec ce groupe-là, cela changeait un peu, cela mettait de l’animation… Bon, ils peuvent revenir, à la rigueur. Mais pas trop souvent quand même !
Claire S


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