jeudi 1 juin 2017

Séjour à Beuil dans le Mercantour du 25 au 28 mai 2017


Participants: Patricia, Alain, Anita, Alain, Martine, Guillaume, Michèle, Bernard, Dominique, Daniel, Claude et Bruno

Claude nous a concocté 4 journées de randonnées peu banales dans de magnifiques décors :

Direction Beuil via le col de la Cayolle ce jeudi matin. Nous effectuons une première halte à Fours, peu avant le col, pour une ascension en versant sud qui nous permet d'éviter la neige. Notre premier objectif est le col de Fours, à partir duquel nous irons soit à droite, soit à gauche (eh oui!) en fonction des conditions que nous trouverons sur place. Claude avait préparé un plan B pour le cas où...
La montée se fait par un beau sentier en balcon sur le vallon de Fours. Au passage, sur un replat, nous pouvons approcher une dizaine de bouquetins qui continueront à paître paisiblement. 




Arrivés au col, nous optons à l'unanimité pour le sommet de gauche, escarpé à souhait mais complètement déneigé : le Brec Premier.
Après une courte montée dans une pente herbeuse, nous traversons sur une crête avant un passage de robines pentues. La suite de l'ascension nécessite de ranger les bâtons pour passer un escarpement rocheux qui donne accès au sommet.


Nous effectuerons la descente par le même itinéraire, avec toutefois quelques variantes permettant d'avoir l'impression de faire une boucle.

Nous nous retrouvons au complet jeudi soir au camping de Beuil, rejoints par ceux qui ont préféré partir plus tard ou ceux qui étaient déjà dans le coin. Quelques tables et sièges nous permettent de prendre un goûter tardif (ou un apéro précoce!), puis de dîner.

Le départ du vendredi matin est fixé à 8h15 (heure locale car il semble qu'il y ait un léger décalage horaire...) pour une longue boucle sur les corniches du Cians toutes proches.
Notre randonnée débute en forêt, par une traversée ascendante qui nous permet d'apercevoir déjà quelques paysages de roches rouges de l'autre coté de la vallée. Bientôt, nous sortons de la forêt pour cheminer en balcon au cœur des roches rouges. Claude nous explique que ces roches proviennent du socle hercynien, à l'ère primaire, plus exactement la période permien (ouf!). 

Après une traversée de canyon, dans ce décor à couper le souffle, le sentier nous conduira un peu plus haut dans des traversées de robines composées de roches de type «évaporites», datant de l'ère secondaire (re-ouf!). Nouveau changement de décor après la pause casse-croûte, ou nous retrouvons un paysage d'alpages qui rappelle les volcans du Massif Central, l'ascension des Cluots point culminant de la journée, puis une descente rapide en forêt nous permet de boucle la boucle de près de 20 km. Bref, un voyage magnifique dans l'espace et le temps.
De retour au camping, certains se précipitent sous la douche, alors que d'autres préfèrent tester le site d'escalade situé à proximité, pour en profiter au maximum. La nuit sera réparatrice…

Le ciel complètement dégagée et les prévisions météo optimistes pour ce samedi incitent Claude à bousculer le programme pour nous proposer l'ascension du Mont Mounier (2800 m.) à partir du col de l'Espaul, proche de Valberg. Le sentier monte rapidement dans un paysage d'alpages pour atteindre un plateau pierreux sur lequel subsistent encore quelques plaques de neige.
Nous suivrons ensuite le GR 5 qui nous conduira jusqu'à la crête menant au Petit Mounier. La neige se fait plus présente sur ce sommet intermédiaire qui fût le siège d'un ancien observatoire au XIX ème siècle. Quelques vestiges et un puits sont encore visibles.

Le Mont Mounier est bien visible, et son ascension nous demandera un effort supplémentaire avant la pause casse croûte au sommet. Les quelques nuages qui masquent parfois le soleil n'ont pas d'influence sur la température, ni sur l'ambiance. Claude nous propose pour le retour plusieurs options : certains opteront pour un retour rapide, d'autres pour une variante plus longue qui les ramènera aux voitures, d'autres encore pour un retour par les crêtes jusqu'au camping. Cette dernière version sera l'occasion d'admirer encore d'autres points de vues, dans des paysages très variés, de plateaux rocailleux en collines verdoyantes et autres robines. Les fleurs ne sont pas en reste et nous offrent un festival : céphalanthères, anémones versatiles (repérées par Guillaume), lin, asters, et même un parterre de jonquilles. Bref, des fleurs.

Nous serons 7 ce dimanche matin pour la dernière randonnée du séjour : direction les clues d'Amen à partir de Guillaumes pour un nouveau périple « dans le rouge », d'abord en forêt par un sentier passant par le village de Villetalle Basse, puis une chapelle et ses oratoires. Au passage, Claude nous fait découvrir une orchidée « Ophrys bourdon », une espèce assez rare dont les fleurs ressemblent à des bourdons. Martine en remarquera une autre. 


Après l'ancien village d'Amen (prononcer Amé), le sentier entame la descente vers les clues dans un festival de roches rouges. Nous arriverons bientôt dans le canyon, qui évoque des souvenir de canyoning à Claude et Patricia. Le pique-nique sera pris au bord de l'eau, après de rafraîchissants bains de pieds. Alain traversera même une vasque avec de l'eau jusqu'aux cuisses. Le retour s'effectuera par la « voir romaine », en balcon sur le canyon d'Amen et le Var, qui nous offrent toutes les nuances de rouge.

Nous emprunterons en voiture les gorges de Daluis pour prolonger un peu plus la magie des paysages avant notre retour vers Embrun par le chemin des écoliers. Un grand merci à Claude qui a concocté ces 4 jours de randonnées à géométrie variable et à tous les participants qui ont chacun a apporté leur bonne humeur et convivialité.

Aucun commentaire: