dimanche 11 mai 2014

Jeudi 8 Mai 2014 - Pic de la Font Sancte, couloir NW

Participants: Julien (Caf d'Embrun) et Benjamin (CAF d'Avignon) 





  Après hésitation entre la voie Coolidge à l'Aiguille de Chambeyron et la voie normale de la Font Sancte, avec un doute sur les quantités de neige tombées en montagne, mon ami Benjamin et moi décidons la veille d'aller visiter le fond du Val d'Escreins, dont l'accès routier est désormais ouvert.



Départ à 7h15, 1781 m, par une température piquante ; une approche d'une heure en baskets au milieu d'un bel environnement (cargneules de la Main de Dieu, pins à crochets, genévriers, anémones) nous porte à 2100 m, où nous chaussons les skis.



La neige de printemps, transformée et regelée, nous permet d'avancer rapidement, et parvenus à l'oratoire, nous apercevons dans le couloir NW,
vers 3100 m,  trois personnes qui ont campé dans le vallon, ainsi qu'une marmotte solitaire appréciant elle aussi les joies de la neige de mai.

Seuls les couteaux seront nécessaires pour remonter les ressauts à 35/40° de ce bel itinéraire, le piolet prendra l'air sur le sac, et les crampons feront la grasse matinée !


Arrivés au sommet  (1385m) vers midi, un peu calmés par l'altitude, le plat du début et l'efficacité du dénivelé dans le couloir, nous profitons de la vue sur le Viso, les Chambeyron, et de la perspecive vertigineuse sur le lac Ste Anne. Mais il fait froid et le vent souffle. Malgré notre envie de laisser la pente "décailler" encore un peu, nous devons entamer la descente pour ne pas avoir de mauvaises conditions en bas.


Nous serons gâtés par la Font Sancte : après un court passage dur mais lisse nous parvenons à skier entre les restes de coulées dans une neige juste "revenue" avec un bon grip, au milieu d'un environnement rocheux impressionnant.


Après la partie raide, c'est 900 m de belle moquette qui nous sont offerts pour nous donner envie de ne pas encore ranger les skis...Les 40 minutes de marche dans cette belle réserve de nature du val d'Escreins nous permettent de revenir en douceur aux ruines de Haute Rua, village d'estive abandonné en 1916 après un mystérieux incendie, et dont les murs en partie écroulés semblent les répliques miniatures et humaines des tours jaunes et complexes de la crête de Panestrelle, mille mètres au-dessus.







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