lundi 15 avril 2019

Dimanche 14 avril 2019 : La Coupa (2628 m) Dénivelée : 1035 m. Randonnée à ski proposée par Michel R

Participants : Florence, Françoise, Hélène, Patricia, Sabine, Alain, Ange, Bernard, Dieter, Guillaume, Patrick, Philippe, Michel
Encadrants : Sabine, Patricia, Alain, Dieter, Philippe, Michel.

Bonjour.

Aujourd’hui, nous étions les hôtes très honorés du Champsaur. Nous n’y avons pas nos quartiers, et c’était donc - l’enneigement, la météo, l’orientation aidant - l’occasion pour certains d’entre nous de découvrir un nouveau terrain de jeu, tandis que d’autres allaient renouer avec d’anciennes connaissances.


Nous partons du hameau d’Archinard (1594 m) skis à la main, sur l’épaule ou sur le sac : on ne peut pas gagner sur tous les tableaux ; il y a des purges plus mortifiantes, d’autant que celle-ci ne s’étend que sur un petit demi-kilomètre. 

Nous allons changer de versant et d’enneigement. Nous chaussons. Il fait très froid car nous évoluons encore dans l’ombre matinale (- 6° C). La neige est gelée et crisse sous nos carres. 


Un peu plus loin nous faisons une macabre découverte : le cadavre d’un chamois femelle gisant en travers de la trace. Le plus curieux est que la tête de l’animal a disparu. Il a été à peine entamé par la dent du grand méchant loup, peut-être dérangé dans son repas par... des skieurs. Moralité ? À chacun la sienne. N’est pas La Fontaine qui veut.


Le vallon s’élargit en même temps que la pente se redresse. La trace devient de plus en plus glissante, ce qui incite plus d’un(e) à monter à couteaux tirés et/ou à faire sa propre trace.



Le sommet de la Coupa est atteint vers midi. Débat : mangeons-nous sur place ou plus bas ? Les arguments dans un sens ou dans l’autre ne manquent pas : quelques nuages assortis d’une bonne « sisempe » (« courant d’air froid » pour les Non-Occitans) plaident en faveur d’une prompte redescente, alors que les partisans du statu quo font valoir le réchauffement - et donc l’assouplissement - de la neige à venir ainsi que la beauté du panorama dont il serait péché d’écourter la contemplation : en effet, au-delà de notre théâtre familier de la Pousterle, du Pénas, des aiguilles de Chabrières, etc. que nous découvrons quasiment à nos pieds, la vue porte jusqu’à la montagne de Lure et au Ventoux ! Finalement nous restons.


Mais les plus belles choses ont une fin. On les regrette à peine quand les suivantes ne sont pas mal non plus. Nous allons dégringoler la descente dans un couloir incliné à 41° où la couverture neigeuse, maintenant « décaillée », s’est rendue beaucoup plus aimable, couloir auquel succèdent de larges pentes en neige un peu revêche, certes, mais du meilleur aloi pour peu que sa surface veloutée soit restée à l’écart des spatules des skieurs précédents 
(ce qui est justement le cas dans la partie est du vallon). Bref, que du bon !




Le voyage vertical s’achève déjà. Il n’est même pas 14 heures et nous avons du mal à écrire le mot « fin ». La proposition d’aller boire un verre à la terrasse ensoleillée d’un bistrot de Pont-du-Fossé est adoptée à l’unanimité : nous allons donner un gouleyant épilogue (verveine, jus de tomate, perrier, entre autres) à notre périple. À la nôtre !

Michel Reynaud

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